Titre : Vol
Mission de rang : B
Description : Hier pendant la nuit, plusieurs petits vols ont été commis.
Retrouvé la personne responsable et rendez au 5 familles concernées leurs biens.
N'oubliez de faire s'excuser le voleur devant eux.Siam s'était vu confier cette mission suite aux vols commis pendant la nuit. Les civils n'aimaient pas ça ; le village d'Iwa était plutôt sous-peuplé, et en plus, des traîtres voleurs se cachait parmi ses citoyens ? Impensable. Énervant. Assez pour qu'il se voie chargé dans cette mission sans interférence avec un autre village, ni conséquences douteuses, ou dangereuses. Mais bon,
ordre du Tsuchikage, ordre à respecter. Le Chuunin s'était fait une raison, de toutes manières. À chaque nouvelle mission, il en apprenait davantage. Il était content de servir à son village en tant que ninja.
Il arriva enfin devant la porte d'une maison de taille relativement impressionnante. Siam comprit en un quart de seconde qu'il se trouvait dans le quartier riche d'Iwa-No-Kuni.
Des fleurs s'épanouissaient mollement aux fenêtres, et une poignée taillée dans une roche dorée l'incita à frapper.
Non, pas pour saluer les civils. Parce que les résidents de ce beau logement avaient été dévalisés pendant la nuit. Ainsi que cinq maisons de ce type.
Siam frappa donc à la porte de bois rare, qui reflétait de vernis. Une grosse femme brune lui ouvrit, l'air renfrogné, et lui adressa sèchement la parole.
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On ne prend pas de publicité, étudiant...Siam grimaça. S'il était perçu comme ça...
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Je viens enquêter pour le vol de vôtre logement, madame...?
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Asashiyi. Entrez.Elle lui libéra le passage, et le Chuunin entra dans la somptueuse demeure. De nombreux tapis cachaient une parquet propre, et des tableaux se voyaient bien de par leur absence : leurs attaches étaient encore présentes, mais eux n'étaient plus là !
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Est-ce que le voleurs vous ont pris autre chose que ces oeuvres ? lui demanda-t-il.
Elle lui répondit négativement de la tête. Des voleurs de tableaux. Drôle d'idée. Quelques minutes plus tard, la riche lui expliqua qu'il s'agissait de sa famille. Chacun de ses aïeux étaient dessinés, et que ces tableaux avaient donc une grande valeur pour elle. Ou en ryos, suggéra le Chuunin. Qui volerait ainsi les biens d'une pauvre femme s'ils n'avaient pas de valeur à vendre ?
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Ils sont passés par la fenêtre de derrière, lui expliqua-t-il.
Oui, ils étaient deux ou trois : comment auraient-ils pu aller aussi vite sinon ?Siam lui demanda poliment d'être conduit jusqu'au lieu en question. L'ouverture se trouvait dans la salle de bains. En effet, des ouvriers s'affairaient déjà à installer des barreaux à la fenêtre en question. Le Chuunin inspecta la pièce dans les moindres détails. Quelqu'un qui serait passé rapidement aurait pu faire tomber quelque chose, laisser inconsciemment un indice. Mais quand il trouva cet objet, il fut pris d'un rire ironique : l'indice s'était montré à lui plus que le résultat d'une longue recherche !
Siam sortir de la demeure avec un sourire au lèvres, en remerciant la propriétaire des lieux. Il tenait entre les doigts la petite figurine de terre glaise représentant la Tsuchikage en personne. Ce jouet plaisait beaucoup à Ekoryo, un jeune enfant de l'académie d'Iwa. Le Chuunin se souvenait lui avoir rendu l'objet lorsque ce dernier sortait en trombe de l'académie pour rattraper ses amis. L'enfant était retenu le professeur parce qu'il avait volé des craies, ce qui avait fait rire Siam sur le moment.
L'instant d'après, Siam pénétrait donc dans la salle de cours de l'académie, et s'excusa à Shukini, la professeur qu'il leur enseignait l'illusion d'un clone.
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Pardonnez moi, seinseï... Ekoryo, viens avec moi. C'est important.-
Je pense que tu as une bonne raison, répondit Shukini, en autorisant l'étudiant à se lever.
Ils sortirent de la salle, et Siam saisit Ekoryo par le col, en faisant bien attention à ne pas lui faire de mal.
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Tu as volé les tableaux, cette nuit, hein ? Avoue, tu ne peux pas me mentir !Ekoryo rougit et s'empressa de s'expliquer :
- N...non ! C'est...Il fut pris de sanglots.
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C'est mon papa...Oui... Il...Siam le lâcha, gêné. Il s'excusa auprès du jeune enfant, mais lui demanda, les sourcils froncés, pourquoi la petite figurine se trouvait alors là-bas. Le gamin répondit en pleurant qu'il aidait son père et passant par les fenêtres étroites et lui ouvrait plus grand ensuite.
Le Chuunin était embêté. Ce n'était pas vraiment la faute d'Ekoryo. Mais quand même...
Il lui ordonna de le conduire jusqu'à son chez-lui, et de lui présenter son père. Au bout de cinq minutes de marche, ils atteignirent le lieu en question, plutôt pas mal en son genre.
Siam ne fit pas dans le détail et entra en enfonçant la porte d'un coup d'épaule. Il avait horreur des voleurs, et trouvait cette activité lâche, traître. S'enrichir des richesses d'autrui...
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Toc toc toc... Siam frappait, agacé à la porte.
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Madame Asashiyi ? Cette dernière finit par ouvrir, autant agacée par le Chuunin que ce dernier par l'attente dans le froid du dehors.
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Quoi ? aboya-t-elle.
Siam soupira et entra dans la pièce, précédant le père d'Ekoryo, qui le tenait en joue avec des griffes de chakra Hyôton.
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C'est eux, madame.Le père grogna. Il avait environ quarante-cinq ans, une barbe mal rasée et des sourcils broussailleux. Un peu le profil type du cambrioleur, en fait. "
Excuse toi !" a-t-il ordonné au voleur, accompagné d'un coup de pied dans le tibia.
Ce dernier s'est exécuté, et Siam rendit visite aux quatres autres logements pour qu'il en fasse autant. Ils mirent un moment à rendre tous les objets volés : tableaux, bijoux, armes, tapisserie... Assez étonnant, en fait. Le voleur les cachait dans une cave dans les sous-sols de la maison.
Siam soupira avec bonheur : cette mission était plus facile que prévue. Il se remémora l'enfant qui acceptait en souriant largement la figurine de poterie qui était sortie indemne de la chute de sa poche, trois jours auparavant. Qu'aurait-il fait sans cela ? Ses pensées l'emportèrent, et il arriva sans s'en rendre compte au bureau du Kage, pour lui faire le rapport de la mission avec un rire intérieur.